Les dessous d’un changement d’hébergeur web après le lancement de votre site

18 septembre 2025

web92.fr

Pourquoi envisager de changer d’hébergeur après avoir lancé son site ?

Dès l’ouverture de leur site, de nombreux entrepreneurs ou artisans se retrouvent parfois confrontés à une réalité différente de celle annoncée par leur hébergeur. Problèmes de lenteur, interruptions régulières, service client peu réactif, hausse soudaine de prix… D’après un sondage mené en 2023 par HostAdvice, plus d’un tiers des administrateurs web envisagent de migrer leur site dans les deux ans suivant sa mise en ligne (source : HostAdvice).

Changer d’hébergeur permet souvent de bénéficier de :

  • Meilleures performances (temps de chargement, disponibilité)
  • Coûts ajustés à la réalité (hébergement mutualisé, VPS, cloud…)
  • Soutien technique en cas de souci
  • Fonctionnalités (sécurité, sauvegardes, outils de collaboration)

Mais cette décision soulève une question pratique : que risque-t-on en changeant d’hébergeur après coup ? Et surtout, est-ce réellement compliqué ?

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Changer d’hébergeur web : ce qui complique (ou pas) la migration

Passer d’un hébergeur à un autre n’est pas une opération banale, mais elle n’a rien d’insurmontable. La difficulté dépend principalement de trois éléments :

  • La taille et la complexité du site (simples pages vitrines vs. site e-commerce avec base de données volumineuse)
  • Le CMS utilisé (WordPress, Joomla, PrestaShop, site codé maison...)
  • Les services hébergés (e-mails pro : attention, la migration implique leur déplacement ou leur sauvegarde)

Quelques exemples concrets :

  • Un petit site vitrine WordPress (moins de 100 Mo de contenu, peu de plugins) migre généralement sans difficulté notable – en moins de 2 heures pour un prestataire expérimenté (source : Kinsta).
  • Un site e-commerce (plus de 1 Go de données, nombreuses extensions, fichiers médias, commandes en cours) sera plus complexe à déplacer, surtout si le site continue de recevoir des commandes durant la transition.
  • Les boîtes mail professionnelles (gérées chez l’hébergeur) nécessitent souvent une configuration spécifique pour ne rien perdre.

Les principaux points qui compliquent la migration :

  1. Un hébergeur sortant peu coopératif ou lent à fournir les sauvegardes
  2. Une configuration spécifique du serveur (personnalisations PHP, bases de données, etc.)
  3. Des modules spécifiques ou développements sur-mesure peu documentés

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Les étapes clés pour réussir un changement d’hébergeur : le guide pratique

Voici les grandes étapes que suit généralement un professionnel lors du transfert d’un site :

  1. Analyse préalable : inventaire de tous les fichiers, bases de données, comptes e-mails, certificats SSL, tâches planifiées, etc.
  2. Sauvegarde complète : réalisation d’une copie de l’ensemble des données (fichiers, bases de données SQL, pièces jointes, médias) sur un support local sécurisé.
  3. Vérification de compatibilité : s’assurer que le nouvel hébergeur dispose des mêmes versions de PHP, MySQL, modules nécessaires, espaces de stockage, etc.
  4. Importation des emails (si besoin) : paramétrage d’une migration ou archivage de tous les messages si l’adresse mail utilise le domaine principal.
  5. Transfert des fichiers et bases de données : upload via FTP/SFTP ou migration automatisée (certains hébergeurs proposent cette option).
  6. Vérification sur une version locale ou temporaire : tester le site sur une URL de test pour éviter toute interruption visible.
  7. Changement des DNS : modification des enregistrements pour pointer le nom de domaine vers le nouvel hébergeur. Tenir compte du temps de propagation (de quelques minutes à 24h).
  8. Tests de validation post-migration : contrôle de toutes les pages, formulaires, fonctionnalités (paiement, paniers, email, etc.).
  9. Mise en place de sauvegardes chez le nouvel hébergeur : paramétrage immédiat d’un système de sauvegarde automatique ou manuel.

Bon à savoir : selon une étude de W3Techs, plus de 95% des sites WordPress pro migrés en 2022 n’ont pas connu de perte de données significative (source : W3Techs). La prudence et l’automatisation font la différence.

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Étude de cas : migration de WordPress, PrestaShop et sites sur-mesure

La majorité des indépendants utilisent aujourd’hui des CMS populaires. La migration est facilitée par les outils proposés par ces plateformes. Exemple :

  • WordPress : De nombreux hébergeurs (o2switch, OVH, IONOS) proposent des assistants de migration. Les plugins tels que All-in-One WP Migration ou Duplicator permettent de cloner rapidement le site et la base de données.
  • PrestaShop : La migration est similaire, mais il faut veiller à ne pas perdre les commandes en cours ni corrompre la base. Mieux vaut choisir une fenêtre creuse (basse activité).
  • Sites sur-mesure : Dans ce cas, la documentation du projet est essentielle pour recréer à l’identique l’environnement serveur (versions précises de PHP, extensions, configurations spécifiques).

Pour toutes ces solutions, il existe souvent des tutoriels vidéo (YouTube, WP Marmite, PrestaShop Officiel) ou un support technique proposé par l’ancien ou le nouveau prestataire.

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Risques et pièges à éviter lors d’une migration d’hébergement

Même si la majorité des migrations se passent sans accroc, il existe plusieurs risques potentiels :

  • Interruption de service : Si la migration s’éternise ou si la propagation DNS n’est pas anticipée, le site risque d’être inaccessible pendant plusieurs heures.
  • Perte de données récentes : Si vous migrez alors que votre site est dynamique (commandes, commentaires, formulaires), tout nouvel enregistrement entre la copie et le basculement DNS peut être perdu.
  • Emails non transférés : Les migrations mal préparées peuvent entraîner une perte des messages non archivés.
  • Erreur de configuration : Mauvais droits sur les fichiers, mauvaises versions de langage ou extension manquante… Cela peut provoquer des “erreurs 500” ou des fonctionnalités impactées.

Statistique intéressante : Selon le rapport annuel SiteGround 2023, parmi les sites ayant connu une interruption lors d’une migration, dans 78% des cas, cela a concerné la phase DNS, mal anticipée ou mal expliquée aux clients finaux.

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Quand faut-il faire appel à un pro ? Les limites de l’auto-migration

Pour un site vitrine ou un blog standard, la plupart des indépendants motivés peuvent tout à fait suivre un tutoriel et procéder eux-mêmes au transfert. Mais dès que l’on parle de boutique en ligne, de site avec extranet, de bases de données volumineuses ou de prérequis techniques particuliers, il vaut mieux investir dans quelques heures d’accompagnement.

  • Gain de temps (anticipe les imprévus technique ou de compatibilité)
  • Sauvegarde plus fiable et tests systématiques
  • Sérénité, surtout si la bascule doit être quasi-invisible pour le client final

La prestation pour une migration « simple » se facture généralement entre 150 et 400 € (source : tarifs indicatifs Codeur.com), hors cas particuliers.

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Quelques conseils pour préparer et réussir son changement d’hébergeur web

  • Choisissez une période creuse (soirs, week-ends, vacances scolaires si votre cible est pro ou scolaire).
  • Gardez toujours une sauvegarde locale complète, non liée à un service externe ou à l’hébergeur sortant.
  • Prévenez vos utilisateurs d’une éventuelle micro-coupure, surtout pour les sites à fort trafic ou transactionnels.
  • Ne fermez pas tout de suite l’ancien hébergement, attendez quelques jours que tout soit parfaitement opérationnel chez le nouveau prestataire.
  • Documentez chaque étape ; cela vous sera utile, notamment en cas de souci ou lors des renouvellements ultérieurs.

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Un processus de plus en plus accessible (mais pas à prendre à la légère)

Changer d’hébergeur n’est pas une opération anodine, mais les outils modernes, le support fourni par la plupart des hébergeurs, et la démocratisation des CMS rendent cette démarche bien moins risquée qu’il y a dix ans. Si la migration est préparée sérieusement, elle se déroule dans plus de 90% des cas sans dégâts visibles pour les utilisateurs ou les moteurs de recherche (source : Search Engine Journal).

Enfin, il est crucial de régulièrement réévaluer les performances et l’adéquation de son hébergement. Un site qui évolue mérite une infrastructure qui l’accompagne, sans subir de lenteurs ni de pannes injustifiées.

Un changement d’hébergeur réussi, c’est avant tout de l’anticipation, un peu de méthode, et des sauvegardes partout. Cela peut donner un vrai second souffle à la visibilité comme à la sécurité de votre projet en ligne.

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