Nom de domaine déjà pris : solutions concrètes pour avancer

1 août 2025

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Identifier précisément la situation : qui détient le nom de domaine et depuis quand ?

Avant d’envisager un plan B, il est utile de vérifier la situation du nom de domaine. Voici comment procéder simplement :

  • Vérifier la disponibilité exacte : Utilisez des registrars fiables (OVH, Gandi, Namecheap, etc.) ou le service Whois DomainTools pour savoir si le domaine est réellement attribué.
  • Consulter le Whois : Vous y trouverez souvent des informations sur le propriétaire actuel (nom, contact, dates de création et d’expiration du domaine).
  • Observer l’utilisation actuelle : Tapez l’adresse dans votre navigateur : le site est-il actif, en construction, ou s’agit-il d’un “parking” (page vide ou remplie de publicités) ?

Une situation courante : sur plus de 350 millions de noms de domaine enregistrés dans le monde (source : Verisign Q4 2023), beaucoup sont réservés “au cas où” et restent inutilisés.

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Explorer les alternatives directes : extensions, variantes et orthographes proches

Si la version initiale en .fr ou .com est déjà prise, des options simples s’offrent à vous.

Changer d'extension (TLD)

  • .fr (si vous ciblez la France) : parfois moins concurrentiel que le .com.
  • .net, .org, .eu, .info : à considérer selon l’activité et la disponibilité.
  • Nouvelles extensions : des milliers existent aujourd’hui (.pro, .boutique, .paris, .solutions…). Attention cependant à la perception par le public, moins habitué à ces “nouveaux TLD”.

Jouer sur le nom

  • Ajouter un terme clef (activité, secteur, ville) : ex. dupont-menuiserie.fr si dupont.fr est pris.
  • Inclure un verbe ou un slogan : ex. trouvezdupont.fr, contactezdupont.com.
  • Utiliser des tirets, même si c’est moins idéal pour la mémorisation : dupont-menuiserie.com.
  • Modifier l’orthographe modérément : attention à ne pas rendre le nom compliqué à retenir ou à expliquer.

Chaque modification doit servir la clarté de votre communication, et vous éviter d’être confondu avec la concurrence.

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Les options pour racheter (ou récupérer) un nom déjà pris

Dans certains cas, il est possible d’obtenir un nom de domaine déjà réservé, selon le profil du propriétaire et l’usage du nom.

  1. Contacter directement le détenteur du domaine : Utilisez les coordonnées trouvées dans le Whois, ou cherchez un formulaire de contact sur le site en question. Proposez une offre raisonnable et professionnelle. En 2022, le prix de revente moyen sur le marché secondaire variait entre 500 et 2500 € (source : Sedo.com), mais des cas dépassant ces montants sont fréquents selon la notoriété du domaine.
  2. Passer par une plateforme de courtage spécialisée (Sedo, Afternic, Escrow.com) : elles servent d’intermédiaire sécurisé lors de la transaction.
  3. Surveiller la date d’expiration : Certains noms sont abandonnés chaque jour. En France, plus de 270 000 noms .fr arrivent à expiration tous les ans (source : Afnic 2023).
  4. Procédure légale en cas de litige : Si le nom porte atteinte à votre marque (attention à la preuve antérieure), on peut entamer une procédure de résolution de litige (SYRELI ou PARL en France, UDRP à l'international).

A noter : le cybersquatting – le fait de réserver un nom pour le revendre ou nuire à une marque – est interdit. Mais l’issue d’une procédure dépend des preuves et du contexte (source : Afnic).

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Les erreurs à éviter absolument

  • Ignorer les droits de marque : Avant d'enregistrer une variante, vérifiez sur INPI si le nom n’est pas déjà déposé. Un risque de conflit juridique plane sinon.
  • Adopter une forme trop proche du concurrent : Cela déroute les internautes et peut aussi déclencher des litiges pour concurrence déloyale ou parasitisme.
  • Choisir une extension trop exotique : Si vos clients sont français, privilégiez les TLD familiers (.fr, .com). Certaines extensions (.xyz, .top, etc.) sont parfois associées à des sites risqués par les internautes (source : Google Safe Browsing).
  • Faire l’impasse sur la prononciation et la mémorisation : Un nom compliqué nuit au bouche-à-oreille et crédibilise moins.

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Définir une stratégie de protection minimale pour limiter les risques

Dès que vous tenez un nom “libre”, pensez à :

  • Réserver plusieurs extensions principales (ex : .fr et .com) pour éviter le squattage ou la confusion.
  • Protéger votre marque à l’INPI : un dépôt de marque coûte environ 210 € en 2024 pour une classe. Cela protège légalement votre nom (source : INPI).
  • Vérifier les réseaux sociaux : Disponibilité du même nom sur Facebook, Instagram, LinkedIn, etc. pour une communication homogène.

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Quels outils pour surveiller ou racheter un domaine ?

Certains services en ligne vous aident à rester informé de la disponibilité d’un nom :

  • Backorder : permet d’être automatiquement parmi les premiers à réserver si le domaine se libère. Exemples : SnapNames, DropCatch, ou le service interne chez OVH.
  • Alertes de disponibilité : La plupart des registrars proposent des alertes email gratuites.
  • Outils d’estimation de valeur : GoDaddy, Estibot, ou Sedo donnent une fourchette indicative, utile avant un achat sur le marché secondaire.

À noter : des plateformes comme Afternic recensent plus de 20 millions de domaines en vente, mais moins de 15% trouvent preneur chaque année (source : Afternic 2023). Mieux vaut ne pas “fantasmer” sur une récupération miracle, et avancer concrètement.

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Étude de cas : comment des TPE ont rebondi après un nom déjà attribué

En 2023, selon l’Afnic, près d’un dossier sur 5 traités par la procédure Syreli concernait un artisan qui avait créé sa présence locale sans avoir pu obtenir le nom “pur” de sa marque. Voici comment certains s’en sont sortis :

  • Boucherie Durand (Auvergne) : “durand.fr” indisponible, ils ont pris “boucheriedurand.fr” et “durand-boucherie.com” pour sécuriser leur visibilité locale. Le site est bien référencé sur Google, sans confusion avec le “Durand.fr” initial (qui était inactif).
  • Cabinet médical de quartier (Hauts-de-Seine) : le .com et le .fr étaient pris (par des homonymes dans d’autres régions). Ils ont opté pour “medecinquartier-frontenay.fr”, récent et disponible sur tous les réseaux sociaux.
  • Webdesigner indépendant : Domaine générique introuvable, il a innové avec une extension “.design” et une page d’accueil très claire sur ses services pour éviter toute confusion avec le site “.com” (détenu par un publicitaire américain).

Tous ont ensuite réservé plusieurs extensions et effectué un dépôt de marque auprès de l’INPI, consolidant ainsi leur identité numérique.

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Oser inventer un nom unique : un pari parfois gagnant

À l’instar de sociétés comme Google, Blablacar ou Drivy, créer un nom de domaine original peut au final booster la mémorisation et l’identité de votre projet. Ce n'est pas réservé aux startups : un artisan ou une TPE peut aussi inventer une appellation courte ou marquante, dès lors que la prononciation reste simple et qu'elle ne prête pas à confusion avec une marque existante.

  • Vérifiez la disponibilité sur tous les canaux (domaines, réseaux, INPI).
  • Testez la mémorisation auprès de vos proches ou de vos premiers clients : si le nom “colle” facilement, il est souvent judicieux de miser dessus, même sans mot-clé métier.

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Un nom de domaine “parfait” : critère ou mythe ?

Dans la pratique, 76% des dirigeants de TPE ayant lancé leur site en 2023 déclarent que le nom de domaine “en plan B” n’a eu aucune conséquence sur la fréquentation ou la recherche clients (Afnic). Ce qui compte vraiment, c’est la cohérence de la communication, la clarté, et l’investissement dans le contenu. Le référencement naturel (SEO) se nourrit bien plus de la qualité du site et de l’activité que de la simple adresse web.

Finalement, voir son nom de domaine initial déjà attribué n'est pas un obstacle insurmontable. Saisir cette opportunité pour clarifier votre communication, explorer de nouvelles pistes ou, parfois, sécuriser une marque plus solide : ce sont souvent des occasions d'apprendre et de renforcer votre projet numérique dans la durée, sereinement, et sans céder à la précipitation.

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